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1, 2, 3… Sortez ! L’album, le film ou le livre de la semaine

L’été 2024 est marqué par le retour sur le devant de la scène des vieux briscards de la culture hip-hop, Dr. Dre et Snoop Dogg ont réédité leur collaboration de 1993 ; Eminem a tué, le 12 juillet, son personnage Slim Shady dans l’album The Death of Slim Shady (Coup de Grâce) et, le même jour, Common et Pete Rock ont publié The Auditorium vol.1, leur premier album ensemble. Common, le rappeur de Chicago à qui l’on doit les plus beaux hommages au hip-hop, I Used to Love H.E.R. (1994) ou, en 2002, Love of My Life (An Ode to Hip-Hop), avec sa petite amie de l’époque Erykah Badu, s’associe au DJ new-yorkais Pete Rock, un des compositeurs les plus marquants du genre. Ce dernier qui a comme personne sublimé les cuivres du jazz dans ses hymnes rap avec CL Smooth, They Reminisce Over You (1992) ou le génial One in a Million (1993), avait déjà travaillé avec Public Enemy, Nas, The Notorious B.I.G. ou Kendrick Lamar.
Dans Dreamin’, l’un des singles publiés en juin, le ton est donné. Dans le premier couplet, Common, acteur et activiste afro-américain, rêve éveillé de ses idoles. J Dilla, emporté par une maladie incurable en 2006, Prodigy, du groupe Mobb Deep, décédé subitement en 2017, et Biggie Smalls, assassiné en 1997, l’encouragent à reprendre le micro. Prince et Aretha Franklin viennent le visiter. Dans ce titre, il parle aux figures de la lutte pour les droits civiques des minorités, de Martin Luther King à Nelson Mandela en passant par Mohamed Ali, qui lui rappellent les combats menés pour que les générations futures soient libres. Le rappeur évoque bien sûr sa ville, Chicago, dans Chi-Town Do It, et dans Wise Up, le DJ sample le premier clash du rap : The Bridge, de MC Shan, auquel le rappeur du Bronx KRS-One avait répondu avec le fameux The Bridge Is Over. Tout l’album brille comme le diamant d’une platine vinyle. Un bijou.
The Auditorium Vol.1, de Common et Pete Rock, Loma Vista Recordings, disponible sur les plates-formes depuis le 12 juillet, sur disque le 23 août.
Le Roman de Jim, des frères Larrieu, tendre chronique jurassienne sur la paternité, en salle le 14 août, offre la quatrième occasion de l’année de voir Andranic Manet au cinéma, après le thriller Première affaire, de Victoria Musiedlak, le drame romantique Quelques jours pas plus, de Julie Navarro, et la comédie d’auteur La Récréation de juillet, de Pablo Cotten et Joseph Rozé. Et ce n’est pas fini : deux longs-métrages où l’acteur de 27 ans figure au casting sortiront avant la fin de l’année… C’est dire la cote dont jouit ce diplômé au visage doux de la Fémis et du Cours Florent.
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